Dans la recherche de l’harmonie des proportions, les anciens bâtisseurs ont depuis toujours utilisée la Géométrie Sacrée pour dessiner leurs bâtiments. Ceci peut nous paraitre évident pour les cathédrales ou les monuments, mais il est intéressant de savoir que même pour les maisons, les proportions harmonieuses étaient connues et transmises de génération en génération.
Qu’est-ce que la Géométrie Sacrée ?
La Géométrie Sacrée est l’étude des formes et proportions créées par la Vie et leur transposition dans la création humaine. Par la Vie, on entend la source créatrice de tout ce qui est : le vivant (les humains, les animaux, les végétaux…), mais aussi, les cristaux, les pierres, la terre, l'eau, l'air, le vent, les planètes, les étoiles ou le monde invisible...
L’équilibre, l’harmonie, l’esthétique, le surprenant, le juste que nous trouvons dans certains bâtiments ou œuvres d’art sont l’expression de ces lois inspirées par le vivant, par la création de la nature.
Autrement dit, « la Géométrie Sacrée est la visualisation graphique qui permette d’exprimer et partager entre des différentes cultures les mêmes valeurs Esthétiques, Métaphysique, Mathématiques et de Beauté qui chacun d’entre nous interprète et vit à sa façon. » (source)
Pourquoi concevoir avec la Géométrie Sacrée ?
Nous avons tous vécu l’expérience de se sentir bien dans un bâtiment ou de vouloir partir en courant d’un autre. Il se peut même qu’on s’est fait la réflexion « il y avait des bonnes ondes ».
Il y a une explication : « dans l’ésotérisme il est largement admis que les formes géométriques provoquent ce qu’on appelle des ondes de formes en entrant en interaction avec l’énergie environnante. Ces ondes de formes influent sur les champs d’énergie et donc ce qui se trouve dans l’environnement : que ce soit animal, végétal ou inanimé. » (source)
Dans l’architecture ou l’art
L’approche la plus connue est l’utilisation du nombre d’or ou de la section d’orée lorsqu’on dessine. Mais ils existent d’autres proportions bien précises : les rapports musicaux ou les racines carrées.
Les manipulations géométriques comme la symétrie, homothétie, rotation, inscription, etc., sont d’autres aides à la construction du tracé.
Une façon très épurée et simple de concevoir est en utilisant les proportions de la Fleur de Vie. Alors que pour les autres il est nécessaire d’utiliser la règle, l’équerre et le compas, pour dessiner une Fleur de Vie seulement un compas nous suffit. Ou simplement une ficelle et un crayon.
On commence à dessiner la Fleur de Vie par un premier cercle. Le deuxième cercle va générer une Vesica Pisces. Sept cercles créent la Graine de Vie et 37 cercles sont la base pour dessiner la Fleur de Vie.
Le vrai dessin est avec les 37 cercles, la représentation avec les 2 cercles concentriques qui coupent les cercles en laissant que les « pétales » est la représentation exotérique.
Ce n’est pas le but de cet article d’expliquer ce qu’est la Fleur de Vie ou comment chaque étape de son dessin est un principe sacré en soi : d’autres l’ont déjà fait, des milliers d’articles existent à ce sujet. Un recueil des exemples de l’expression de la Fleur de Vie sur la Terre entière fera peut-être l’objet d’un autre article… Mais, pour éveiller la curiosité : ci-joint un des dessins de Léonardo da Vinci, qui a aussi étudié la forme de la Fleur de Vie et ses propriétés mathématiques, en l’appliquant aux figures géométriques et aux solides platoniques.
Avec le dessin de la Fleur de Vie comme base, on commence à construire tout autre dessin : une façade, un plan, une coupe, ou les proportions sur un canevas ou sculpture.
La Halle de Faverges
La recherche pour inscrire la Halle d’une façon harmonieuse dans son site, en plein cœur de Faverges, a été déjà décrite dans nombreux de nos textes, dont le premier fut celui du concours.
La recherche de l’harmonie des proportions quant-à-elle n’a pas été dévoilée. Une sorte de timidité nous a retenus d’afficher clairement la genèse des proportions du projet.
Mais la discussion avec Laurent Gannaz, le journaliste qui par la suite a écrit un magnifique article pour CAUE Haute Savoie, nous a encouragés de continuer dans cette direction : lier le visible à l’invisible. Parce que lorsque nous concevons un bâtiment ainsi, cela se perçoit.
Tous ceux qui sont déjà restés un moment sous la Halle de Faverges peuvent le confirmer : c’est un bâtiment où l’on se sent bien.
Un bâtiment où l’on se sent inspiré.
L’article de Laurent Gannaz pour CAUE Haute-Savoie, dans la cadre l'exposition
Références contemporaines - Architecture & aménagement en Haute-Savoie.
La Halle de Faverges est exposée auprès de 19 autres projets en bois.